וב"כ הר"ן בפ"ב דיומא והמרדכי פא"מ כתב הר"ן ר"פ כ"ש ופא"מ דף שנ"ב ופ' ב"ש דף רפ"א ע"א וביומא דף שי"ז דה"ה לאו של אליל כגון ליהנות מאליל או לאו של ג"ע יהרג ואל יעבור דהא אמרינן סוף בן סורר ומורה מעשה באחד שנתן עיניו באשה אחת והעלה לבו טינא ואמרו הרופאים אין לו תקנה עד שתבעל לו ואמרו חכמים ימות ואל תעמוד לפניו ערומה תספר עמו מאחורי הגדר ימות ואל יספר עמה מאחורי הגדר ובודאי דברים אלו אינן משום ג"ע אלא עובר בלאו דלא תקרבו לגלות ערוה שהוא לאו דג"ע. ומשמע בהר"ן פ' כ"ש ובפרק כ"ש דדוקא לאו שהוא מיוחד אבל לאו דלפני עור כגון שאנסו להשאיל לו דבר לכו"ם הואיל ובלאו זו כלולים גם שאר מצות יכול לעבור. Et dans le nom du Ran dans le deuxième chapitre de Yoma et le Mordekhi au chapitre "Perek haMekabel", le Ran écrit au début du chapitre "Kol she-Kein" et dans "Perek haMekabel" page 352, et dans le chapitre "Ben Sorer" page 281a, et dans Yoma page 317, que même un interdit négatif (lav) lié à l’idolâtrie, comme tirer plaisir d’une idole, ou un lav lié aux relations interdites (guilouy arayot), on doit se laisser tuer plutôt que de transgresser. Car il est dit à la fin du chapitre "Ben Sorer ouMoré" : « Un homme mit ses yeux sur une femme et en tomba malade ; les médecins dirent : il n’a de remède que si elle a une relation avec lui. Les sages ont dit : qu’il meure et qu’elle ne se tienne pas nue devant lui ; qu’il meure et qu’elle ne lui parle pas de derrière la haie. » Et assurément, ces choses ne sont pas en elles-mêmes des actes de relations interdites, mais seulement une transgression de l’interdit de "ne t’approche pas pour découvrir la nudité" (lo tikrevu legalot erva), qui est un lav lié aux relations interdites. Et il ressort des propos du Ran dans le chapitre "Kol she-Kein" que ce n’est que pour un lav qui est spécifique (lié exclusivement à une catégorie grave comme l’idolâtrie ou les relations interdites) que s’applique la règle de « qu’il se fasse tuer plutôt que de transgresser », mais pour un lav général, comme celui de "ne mets pas d’obstacle devant un aveugle" (lifnei iver) — par exemple, s’ils le forcent à prêter un objet à un idolâtre — puisque cet interdit englobe aussi d’autres commandements, il peut transgresser (c’est-à-dire qu’il n’a pas à se laisser tuer).